A. Dolmen | L. Montana

LéNo

Date de sortie : 29/03/2024
En 12 titres, le duo Dolmen-Montana parvient à constituer un mélange audacieux et rythmé, une sorte de kaléidoscope musical foisonnant, où les inspirations des deux musiciens s’enchevêtrent avec maestria et plongent dans un ailleurs onirique.

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Disponible en Dolby Atmos | Audio Spatial

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Le batteur compositeur guadeloupéen émérite Arnaud Dolmen revient avec un troisième album, LéNo, en duo avec son complice de longue date, le talentueux pianiste brésilien Leonardo Montana. En 12 titres, le duo parvient à constituer un mélange audacieux et rythmé, une sorte de kaléidoscope musical foisonnant, où les inspirations des deux musiciens s’enchevêtrent avec maestria et vous plongent dans un ailleurs onirique.

Un album moderne où le piano-batterie-chœurs se suffit à lui-même.

En tant qu’artiste, notre mission est de partager au monde l’espoir, la folie de s’écouter. LéNo est un appel à la liberté

Cet opus présente 12 titres, tous arrangés par Arnaud Dolmen et Leonardo Montana. On y retrouve leurs compositions en duo (‘Les Invisibles Part1’, ‘Spirale’, déclinée en 4 parties), des compositions du batteur (‘Hey Cousin’, ‘Zouky Monky’, ‘LéNo’) et du pianiste (‘Agora Sim’, ‘Hajj’).

Sur deux titres, le duo revisite deux standards : celui du percussionniste cubain Mongo Santamaria avec son titre ‘Afro Blue’ (‘Les Invisibles Part 2’) et du bassiste argentin Pedro Aznar (‘Romance de la Luna Tucumana’).

Si la Caraïbe est un ‘Continent d’Îles’, comme l’écrivit un reporter et grand voyageur, alors le disque que vous tenez dans vos mains est un continent de musiques. Un continent sous les dix doigts d’Arnaud Dolmen et Leonardo Montana. Avouez que c’est prodigieux !

En musique comme dans toute forme d’art, il ne s’agit pas seulement d’être agile de ses mains. Encore faut-il avoir senti, goûté, vu et vécu pour que chaque note soit entière, pleine de tout ce que l’on veut bien y mettre. Mais mettre quoi, exactement ? Ses racines, multiples, ses chemins, contraires… et pourquoi pas son accent ? Justement, Arnaud Dolmen et Leonardo Montana en ont un, chacun le sien, différents mais pas tant.

Commençons par Arnaud. Un monde à lui tout seul. La quintessence du batteur guadeloupéen moderne : tout terrain, cultivé, passionné et passionnant. ‘Sans doute le batteur qui est le plus dans la musique’ souffle le parrain Mario Canonge. Célébré en France hexagonale comme à Sainte-Anne, Dolmen est aujourd’hui incontournable.

Avec lui, qu’importe le flacon il y a toujours l’ivresse. Montana, son binôme dans toutes sortes d’aventures, est son premier auditeur. ‘Arnaud est toujours dans l’instant. Avec lui, tout peut changer en une fraction de seconde, ce qui dénote une qualité d’écoute merveilleuse. C’est l’exemple même d’une personne qui joue à cœur ouvert. Il est tellement dans la transparence des sentiments que ce que l’on entend est vraiment ce qu’il est.

Pour connaître Arnaud, il suffit de l’entendre jouer.

Leonardo Montana, lui, est un caméléon. Né en Bolivie, parisien d’adoption, on sait moins qu’à treize ans ce brésilien rencontra la Guadeloupe où la puissance du Gwoka le marqua au fer rouge.

‘J’étais bouleversé par cette machine, ce son qui sortait de là, qui me rappelait ce que j’avais vu au Brésil mais que je ne pouvais pas expliquer’.

Percussif, orchestral, maniant le clair-obscur, l’âpre et le beau, le feu et la paix, Montana est un poète. ‘L’un des pianistes les plus originaux et intelligents avec lesquels j’ai joué’ confie Felipe Cabrera, maître cubain de la contrebasse qui le suit depuis vingt-deux ans. ‘Si j’étais né de nouveau, poursuit-il, je jouerais uniquement avec lui’.

Inventif et rêveur, Leonardo n’a pas peur du risque : ‘ensemble, on peut suivre des chemins imprévus, s’enthousiasme Arnaud, et lorsqu’on y va franchement, cela donne quelque chose de magique’.

De là, LéNo sonnait comme une évidence, bien qu’elle se soit manifestée un peu par hasard, leurs premiers pas sur scène interrompus par une tempête et par une pandémie mondiale ! Mais l’envie de faire orchestre à deux et de fouiller dans leurs obsessions communes était la plus forte. Parler, mêler leurs accents, s’abreuver à la source des anciens (Sergius Geoffroy, Gérard Lockel), et trouver dans les grands précédents (‘Streams Of Consciousness’ de Max Roach et Dollar Brand) la matière d’un discours unique en son genre.

Alors, avec leurs yeux, leurs oreilles, leur voix et leurs mains, Dolmen et Montana donnèrent corps à leur idée, composant un disque fascinant, sans filet, jusqu’au-boutiste. Un disque ‘entier’ : poussez-le à plein volume, écoutez les sons qui fusent, les cordes entêtantes, les caisses et cymbales qui jaillissent, claquent, chahutent et crépitent. On aurait pu penser qu’à deux il manquerait quelque chose. Il ne manque rien. Entraîné par les rythmes et la danse, envoûté par les ostinatos du piano, les cascades et sauts dans le vide, l’esprit s’abandonne.

La prise de son – ce travail d’art que l’on ne voit pas mais que l’on entend – ouvre en grand les portes de leur monde. Un monde où deux musiciens sonnent comme cinq ou dix, et où dans chaque interstice jaillit l’histoire, les convictions, l’imaginaire et le rêve.

‘Avant le voyage, nous sommes des enfants des mêmes lignées’, déclarait le guitariste Christian Laviso au journaliste Jacques Denis. ‘Les Américains ont perdu le tambour. Pas nous’. Arnaud Dolmen et Leonardo Montana ne l’ont pas oublié. Ponctué par les Spirales, ce disque semble dire que l’histoire est infinie, que tout n’est que recommencement.

Tirant le meilleur de sa Jazzette, la plus petite espèce de kit de batterie, Dolmen transcende l’héritage, décuple son champ d’expression et montre une inventivité folle, donnant à chaque ligne de Leonardo de nouveaux reliefs. En puisant leur force dans toute la créolité, ce Continent d’îles qui déborde jusqu’aux rivages de Louisiane et du Brésil, Arnaud Dolmen et Leonardo Montana suivent cette grande voie ouverte par les anciens, et signent un disque envoûtant, moderne et hors du temps. Une voie d’une seule voix. LéNo.

(David Koperhant)

Track list & infos

01. Les Invisibles Part 1 06:02
02 . Les Invisibles Part 2 3:29
03. Agora Sim 07:20
04. Spirale 1 01:22
05. Romance de la Luna Tucumana 05:30
06. Hey Cousin 03:31
07. Spirale 2 01:23
08. Zouky Monky 05:53
09. Spirale 3 01:38
10 Hajj 05:02
11. LéNo 03:30
12. Spirale 4 02.04

Line-UP

Arnaud Dolmen Drums, vocals
Leonardo Montana Piano, vocals

infos TECHNIQUES

Production : Quai Son Records & Samana Production
Album enregistré au Studio Quai Son
Enregistrement : André Baille-Barrelle
Mixage / Mastering : Philippe Teissier du Cros

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