Après Lots of Love (2020) ancré dans les standards puis Dare That Dream (2021) qui constituait sa première expérience d’écriture de pièces de jazz vocal, c’est entre la soul, le R’n’B et le jazz qu’Estelle Perrault place la couleur de Promises. Une approche plus intime et personnelle, un univers dans lequel sa voix s’affirme, gagne en liberté, en espace, en respiration.

Si Promises permet de redécouvrir la voix d’Estelle et son timbre de mezzo, l’album met en lumière également son travail de compositrice, puisqu’elle signe à la fois paroles et musique. Un talent conquis à force de passion et de volonté par une artiste autodidacte, qui n’a pas eu un parcours classique de musicienne : « Je ne viens pas du jazz, cette musique a constitué un choix entièrement personnel.

En écoutant un premier disque de jazz, je me suis sentie attirée par les émotions que cette musique procure, comme si plus rien d’autre n’existait. »

A 19 ans, Estelle expérimente cette passion musicale sur l’île de Taïwan, où elle part retrouver sa famille dont elle était éloignée, en France, depuis l’âge de 6 ans. Là-bas, elle chante dans des clubs, écoute Ella Fitzgerald et Billie Holiday avec fascination, tout en s’engageant politiquement en tant qu’activiste indépendantiste.

Revenue en France à 26 ans, Estelle trouve dans les jam sessions et les clubs de jazz parisiens une communauté, un refuge. Une obsession aussi.